Insurrection et libération nationale
Libération-Nord a gagné en importance et centre son action sur la préparation de la reconquête du territoire par la mise en place de groupes professionnels, dans les préfectures, les services de police, le ravitaillement, la SNCF, l’électricité et par le recrutement aux postes-clés dans les administrations. Le mouvement est aussi représenté au sein des comités locaux de libération à l’exemple de Roger Deniau au Comité parisien de libération dont relèvent la capitale et le département de la Seine.
Libération-Nord joue un rôle important mais inégalement connu dans l’insurrection et la libération de la région parisienne. Le corps franc, Les Cloches des Halles, la Défense passive, Police et Patrie, le groupe du 5e arrondissement, n’en sont pas les seuls acteurs. Des membres du mouvement occupent le ministère de la Guerre. Des Femmes et des hommes de Libération participent aux actions de la Libération comme les autres mouvements.
En banlieue, l’organisation militaire de Libé-Nord est souvent plus structurée qu’à Paris et apporte son concours aux soldats de la 2e DB de Leclerc et de la 4e division américaine.
Fin août 1944, les journaux de la Résistance paraissent au grand jour et Libération après 190 numéros clandestins, s’installe avec Le Soir et le Front national pour la lutte et l’indépendance de la France dans l’immeuble du quotidien collaborateur Paris-Soir rue du Louvre. Il devient successivement Libération-Nord-Soir puis Libération Soir fin 1944 et disparaît en 1946.